Echappée Belle est un spectacle de danse, musique et vidéo live conçu et réalisé avec Marie Sieze, Fred Sieze et Alice Baldys dans le cadre d’une résidence pour le festival Collisions.

Une danseuse se meut dans environnement vide, où elle croise pourtant des limites invisibles, rendant l’espace labyrinthique dont le public découvrira au fur et à mesure qu’il matérialise des zones de captations, des capteurs. Au premier plan, une régie, matérialisant des opérateurs la surveillant, mettant le public en position de témoins, comme derrière un miroir sans teint. Ces opérateurs génèrent les sons et les vidéos qui matérialisent les frontières du labyrinthe et composent peu à peu l’image de la danseuse captée et interprétée par les capteurs.

Réflexion sur les différentes interaction par lesquelles nous composons notre identité virtuelle, ce spectacle présente une danseuse entrant dans un espace criblé de capteurs de différentes natures, qu’elle va rencontrer en les heurtant, puis en provoquant cet environnement contraignant, comme un adolescent cherchant les limites, puis enfin en jouant pleinement le jeu, se mettant en scène jusqu’à capture de son

A la direction artistique et à la création vidéo pour ce spectacle, il s’agissait de rendre tangible les interaction et de réfléchir à la notion de captation en spectacle vivant. La danseuse déclenche sur scène des éléments sonores matérialisant son entrée dans les zones de captation. Les capteurs ont été réalisés par Sami Sabik pour l’occasion.

Extraits du spectacle.

Lors du spectacle, la danse est contrainte par les capteurs matérialisés principalement par des sons. Au fur et à mesure la danseuse s’en détache jusqu’à s’en abstraire complètement. Là, lors d’une célébration finale, elle finit par être saisie à l’identique à l’écran, avant de tomber, vidée de toute contenance, figurine impassible, figée sur le moniteur. Profitant de son dernier souffle pour s’enfuir alors que le plateau est éteint, son interprétation numérique à l’écran reste, écho à l’idée de l’âme capturée par les processus photographique datant de l’invention de cette technique.

 

 

Extraits de la création vidéo projetée en arrière scène.

Les visuels issus de scan 3D et de jeux de modélisations, de textures et de rendus s’appliquent à faire apparaître une vision fragmentaire de la danseuse peu à peu définie et formellement identifiable. Identification lente, faite de couches d’interprétations propres à chaque capteurs matérialisées par des textures et des modes de représentation métaphoriques.

 

 

Répétitions et processus de création.

 

De gauche à droite : Alice Baldys, Fred Sieze, Tom Hébrard, Marie Sieze.